Until he was thirty-two, Charlie Gordon --gentle, amiable, oddly engaging-- had lived in a kind of mental twilight. He knew knowledge was important and had learned to read and write after a fashion, but he also knew he wasn't nearly as bright as most of the people around him. There was even a white mouse named Algernon who outpaced Charlie in some ways. But a remarkable operation had been performed on Algernon, and now he was a genius among mice. Suppose Charlie underwent a similar operation...
(source)
Un très beau livre sur l'intelligence, la grandeur et le déclin
5 stars
Un très beau livre sur l'intelligence, la grandeur et le déclin, avec l'Amérique de l'après guerre et son optimisme scientiste en toile de fond. Je suis nul pour écrire des critiques, mais j'ai beaucoup aimé ce livre. La fin m'a bouleversé, même si le dénouement n'est pas une surprise.
Au delà de l’histoire profondément humaine de Charlie Gordon, ce livre pose tout un tas de réflexions sur l’éthique, la différence, l’acceptation de soi…
Est-il éthique, au nom de la recherche, de considérer un homme comme un cobaye ?
Est-il si évident de décider pour lui qu’une modification profonde de son psychisme lui sera forcément profitable ?
Est-il éthique de vouloir à tout prix faire en sorte de gommer les différences innées des gens hors des normes ? Et si on en a la possibilité, en a-t-on vraiment le droit ?
Qu’est-ce que l’intelligence ? Comment la mesurer ? Rend-elle heureux ?
Qu’est-ce qui fait au final, la valeur d’une personne ?
Toutes ces réflexions, et bien plus encore, jaillissent à la lecture de ce livre.
Je pense qu’une bonne partie de sa puissance émotionnelle est dû à son style d’écriture.
En adoptant une forme épistolaire (le roman est en …
Au delà de l’histoire profondément humaine de Charlie Gordon, ce livre pose tout un tas de réflexions sur l’éthique, la différence, l’acceptation de soi…
Est-il éthique, au nom de la recherche, de considérer un homme comme un cobaye ?
Est-il si évident de décider pour lui qu’une modification profonde de son psychisme lui sera forcément profitable ?
Est-il éthique de vouloir à tout prix faire en sorte de gommer les différences innées des gens hors des normes ? Et si on en a la possibilité, en a-t-on vraiment le droit ?
Qu’est-ce que l’intelligence ? Comment la mesurer ? Rend-elle heureux ?
Qu’est-ce qui fait au final, la valeur d’une personne ?
Toutes ces réflexions, et bien plus encore, jaillissent à la lecture de ce livre.
Je pense qu’une bonne partie de sa puissance émotionnelle est dû à son style d’écriture.
En adoptant une forme épistolaire (le roman est en effet constitué des comptes-rendus successifs de Charlie Gordon sur sa situation), Daniel Keyes réussi le pari d’un récit intimiste, qui nous oblige quasiment à entrer en empathie avec le personnage principal. Aucune porte de sortie n’est présentée, on lit, vit et ressent avec lui dans une fusion totale entre le personnage et le lecteur. C’est ce qui fait de la lecture de ce livre une expérience aussi bouleversante.
Des fleurs pour Algernon représente tout ce que j’aime dans la science-fiction : quand elle sert à parler de l’humain. Car au delà des aspects fantastiques du récit, c’est avant tout une aventure humaine, celle d’une vie qui s’éveille, s’épanouie et s’étiole.
Dans ce cercle parfait, je me suis recentrée sur mon humanité, et ma fugacité… Un livre qui fait autant réfléchir fait forcément partie des grands.